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  • Photo du rédacteurAmywhere

Voyager pour échapper à sa vie.

Dernière mise à jour : 19 janv. 2020



Holà les voyageurs !


Plusieurs mois se sont écoulés depuis mon dernier article. Aujourd'hui j'avais envie de vous parler de ce sujet qui a surement déjà été abordé des centaines de fois sur la blogosphère et qui m'a particulièrement touchée il y a quelques mois.


Ce nouvel article marque également un tournant pour le blog qui sera maintenant un mélange entre les voyages et le développement personnel.


Avant tout, je tiens à préciser que dans ce post j'aborderais uniquement le fait de voyager pour fuir quelque chose et trouver le bonheur, ce qui ne veut pas dire que toutes les personnes qui voyagent sont dans cette démarche.


Allons y, je vous raconte tout !


Mon histoire.


On a tous au moins une fois pensé "J'ai envie de partir loin d'ici, changer un peu d'air.".

Comme si finalement il suffisait d'acheter un billet d'avion pour régler le moindre de nos soucis.


Comme beaucoup, cette idée m'a effleuré l'esprit. Suite à un déménagement loin de mes repères, des soucis professionnels, une rupture et des tensions familiales, à mes yeux le seul remède à mes peines était de partir.

Tout plaquer et me lancer à l'aventure pour aller mieux.


Alors j'ai commencé à réfléchir à la question fatidique : Où ?


Est-ce que la distance doit être proportionnelle à notre souffrance ?


Comme je suis beaucoup trop indécise, un peu rêveuse sur les bords (et surtout très peinée) , j'avais opté pour l'option tour du monde en sac à dos. Une adepte du "toujours plus" ? Moi ? Pas du tout...


J'étais décidée et je comptais bien aller au bout de mon idée. C'est là que j'ai commencé mes recherches, j'ai passé des heures à faire un itinéraire, à ajouter ou retirer des étapes, à tout recommencer... en boucle.


Je disais à qui voulait bien l’entendre que je partirais dans quelques mois, mais avec le recul j'ai la sensation d'avoir menti. Pas à eux, à moi.


Dans le fond je savais pertinemment que je ne pouvais pas m'offrir un tel périple à ce moment là et surtout, qu'il fallait des mois d'organisation et que mes 2-3 feuilles sur lesquelles j'avais griffonné quelques notes ne suffisaient pas.


C'est à ce moment là que, résignée à laisser tomber cette idée farfelue, j'ai compris que je ne comptais pas juste partir en voyage. Je comptais fuir.


Mais s'il y a bien une seule chose sur terre que je ne pouvais fuir, c'était moi même.


Voyager pour être heureux, un leurre ?


"On ne voyage pas pour chercher son destin mais pour fuir l'endroit d'où on est parti." - Miguel de Unamuno

Voilà vous y êtes, passeport à la main vous allez enfin échapper à votre vie (qui vous paraît si désagréable) et vous lancer à la poursuite du bonheur.


Sauf cas exceptionnel, on est rarement malheureux lorsqu'on voyage. Notre esprit est tellement occupé à s'émerveiller devant tant de nouveautés et de découvertes qu'il ne reste pas vraiment de place aux pensées négatives. C'est plutôt cool d'ailleurs ! On se sent comme sur un petit nuage et tout nous semble génial. Et on se dit qu'on a bien fait.


Mais on le sait, toutes les bonnes choses ont une fin et sans qu'on ai eu le temps de s'en apercevoir, nos fesses sont déjà posées dans l'avion qui nous ramène à la maison. Et c'est là qu'après une escapade hors du temps et loin des tracas, nos pieds touchent le sol Français en même temps que notre quotidien nous rattrape.


Peu importe la raison qui vous a poussé à partir, il y a peu de chance que votre séjour de 2 semaines aux Maldives comportait l'option "réglage de tous vos problèmes" !

Et à nouveau, vous vous retrouvez face à vos doutes, vos blessures et vos angoisses.


Retour à la case départ.


Un petit voyage intérieur s'impose !


Bon, là vous allez vous dire "ça y est elle part en live, dans 5 minutes elle nous parle des chakra et d'astrologie". Bien que je ne remette pas en doute ces sujets, ce n'est pas de ça dont je veux vous parler.


Selon moi, voyager est la meilleure façon de s'ouvrir l'esprit, d'en apprendre plus sur les autres mais aussi et surtout sur soi. Encore faut-il accepter de faire sa propre connaissance.


Lorsque fuir à l'autre bout du monde devient notre seule option pour se sentir mieux et échapper à une situation trop dure à gérer, il est temps d'aller chercher quelques réponses à l'intérieure de nous même après s'être posé les bonnes questions.


Qu'est-ce que je fuis ?


- Mon travail : Suis-je épanoui(e) dans ce que je fais ? Est-ce que je travaille trop ? Mon salaire me convient-il ? Ai-je besoin de renouveau ? ....

- Mes responsabilités : Ai-je trop de poids sur les épaules ? Suis-je capable de tout gérer ? Est-ce que je m'inflige une pression inutile ? ....

- Ma routine : Quelles sont les activités que j'aimerais faire plus souvent ? Est-ce que je prend suffisamment de temps pour moi ? Est-ce que je m'impose un planning trop strict ? ....

- Une déception amoureuse : Ai-je peur d'avancer sans cette personne ? Est-ce que j'ai fais le deuil de ma relation ? Est-ce que j'ai besoin de me prouver quelque chose ? ....

- Un entourage toxique : En quoi sont-ils nocifs pour moi ? Comment et pourquoi me séparer d'eux ? Quels en seraient les bienfaits ? ....

- Une ville qui ne me plaît pas : Pourquoi est-ce que je reste ici ? Où voudrais-je vivre ? Quels sont les avantages et inconvénients de vivre ici ? ....

- Ma solitude : Est-ce que je me suis fermé(e) aux autres ? Est-ce que je fais l'effort d'aller vers les autres ? ....

- Mon mal-être : Ai-je confiance en moi ? Est-ce que je m'aime tel que je suis ? Suis-je la personne que je rêvais d'être ? ....


(Quelques un de ces points feront d'ailleurs l'objet de prochains articles dans la catégorie 'développement personnel")



Cette liste pourrait continuer encore longtemps, il existe autant de raisons de fuir que d'êtres humains sur terre. Nous avons tous une sensibilité et un seuil de tolérance qui nous sont propres.


Le but de toutes ces questions est avant tout de faire le point dans votre vie. De vous donner les clés pour avancer et changer les choses qui vous déplaisent.


Une fois que vous avez ciblé l'origine de votre besoin de foutre le camp, cette deuxième question entre en jeu :


Que puis-je faire pour changer cela ?


Vous êtes la seule personne qui peut prendre le contrôle de votre vie, vous seul pouvez décider de ce qui vous rend heureux. Vous voulez vous reconvertir pour devenir fleuriste ? Lancez-vous, c'est un nouvel objectif à atteindre ! Vous voulez couper les ponts avec une personne qui vous tire vers le bas ? Bye bye; ça vous laisse plus de temps libre pour vos vrais amis ! Vous voulez vous mettre à la danse country ? Non là par contre faut pas déconner..


Ça paraît évidemment plus simple à dire qu'à faire, je vous l'accorde. Mais rien n'est définitif dans la vie (pas même votre chagrin), essayer ne veut pas dire que vous ne pourrez pas changer d'avis par la suite.


Tout ça prend du temps bien sur, mais petit à petit vous verrez que vous aborderez votre envie d'ailleurs d'une façon complètement différente.

Voyager deviendra une envie, plus un besoin et une aventure, plus une cavale. Le retour au pays ne sera plus source d'anxiété.

Et surtout, vous partirez en compagnie d'une personne avec qui vous vous entendrez à merveille ; vous même !


En conclusion...


Selon moi, voyager peut totalement faire partie de ce travail sur soi, à condition de s'en servir comme un outil et pas comme une solution miracle. Il est utopiste de partir en pensant revenir guéri de toutes nos peine sans faire le moindre effort.

Fuir une vie qui ne vous plaît pas ne la rendra pas meilleure à votre retour.


Voyager pour être heureux , non.

Être heureux de voyager, oui.


- Amy







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